Haroldo de Campos, poète et critique littéraire brésilien explique très bien la démarche déconstructive d'Oiticica :
"Il avait cohabité avec la favela, avec Mangueira, avec le samba, fête corporelle, avec ce que, pour employer un mot agressif de l'argot actuel, on appelait désbum [défonce], qui a quelque-chose à voir avec la déconstruction ; il déconstruisait le corps avec le désbum, désbum est un mot tropical qui ferait naturellement peur aux Français philosophant à la manière de Derrida, c'est un nom tropical comme la dévoration, l'anthropophagie d'oswald, pour indiquer ces phénomènesde déconstruction, de destruction des patrons, des schémas qui apparaissent quand l'art passe de l'intellect au corps. "
Se défoncer fait partie de l'expérience de vie, de la vivência, aller aux limites, à la recherche. In-corporer. Le "desbunde" de Oiticica serait-il la déconstruction tropicale?
Paola Berenstein Jacques, Esthétique des Favelas, 2002
mardi 21 août 2007
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