La vidéo de huit minutes COSPlayers, ainsi que la série photographique qui l'accompagne, est à la fois critique et spectaculaire, utilisant la culture pop comme un pont plutot que comme une simple référence dans l'orgie générale de l'appropriation et de la reprise. Le titre renvoie à la culture underground du "cosplay" ou "jeu de costumes", dans lequel de jeunes hommes et femmes se déguisent en personnages de mangas japonais et jouent leur rôle. Revêtus de capes noires et de costumes métalliques, brandissant des armes menaçantes supposées leur conférer des pouvoirs magiques, les "cosplayers" de Cao Fei se pourchassent au travers de champs, à travers l'extérieur de Canton, et arpentent des espaces urbains anonymes, restaurant chic désert ou parking désolé. En chemin, la caméra révèle des sites de construction gigantesques et des troupeaux de bétail, en une tentative pour saisir le contraste merveilleux et étrange au coeur de la vraie ville.
Hans Ulrich Obrist
COSPlayers soulève de nombreuses questions au-delà du film lui-même. Il aplanit le terrain entre l'apparence superficielle et la vérité d'un problème. Les Cosplayers sont des jeunes qui ont grandit durant ces vingt années de développement rapide en Chine. Je tente d'explorer la relation entre leur attitude vis-à-vis de leur vie et de leur famille et les villes dans lesquelles ils vivent, le dilemme de l'existence individuelle, etc. Comment affrontent-ils ces réalités "pressantes" en tant que joueurs aliénés.
Leur vision n'est que la miniature des effets de la globalisation dans les pays en développement. Cao Fei
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